- Séance du mardi 30 juillet 1793
- Séance du mercredi 31 juillet 1793
- Séance du jeudi 1 août 1793
- Séance du vendredi 2 août 1793
- Séance du dimanche 4 août 1793
- Séance du mardi 6 août 1793
- Séance du mercredi 7 août 1793
- Séance du jeudi 8 août 1793, au matin
- Séance du jeudi 8 août 1793, au soir
- Séance du samedi 8 août 1793
- Séance du vendredi 9 août 1793
- Séance du lundi 5 août 1793
Ï94 [Convention nationale.] ARCHIVES
n'en doutez pas, dans le moment où vous allez poser les bases les plus nécessaires et les. plus termes soutiens de la République, il s'élèvera de tous côtés de prétendus obstacles insurmontables ; mais vous vous armerez de force ; vous séparerez courageusement, dans son bas âge, l'enfant du riche ou du ci-devant, des vices et des préjugés qui, obstruant son enfance. laisseraient encore subsister dans la République un héritage funeste, tôt ou tard, à la pureté de votre gouvernement.
Vous établirez, par une éducation commune forcée, une fraternité entre les citoyens et une égalité que l'on contracte seule pendant l'âge de l'innocence, pendant les institutions de la jeunesse, et dont les traces se retrouvent même dans l'hiver de la vieillesse.
Si, sous de spécieuses couleurs, on cherche à yous alarmer dans cette noble entreprise, qui doit faire des Français un peuple dont 1 histoire ne nous offre que de faibles diminutifs, vous vous rappellerez que la République, ayant flétri le modérantisme dans les opinions, les lois, qui sont une conséquence nécessaire de l'opinion, doivent surtout évi-, ter de porter l'empreinte de oe système faux, funeste à la patrie, et, par cela même, justement flétri.
Ne pouvant soutenir les opinions de mon frère à la tribune de la Convention, j'ai cru devoir, malgré que son ouvrage fût entre des mains capables d'en faire connaître toute la bonté, publier cet écrit. Je le devais à l'amitié ; je le devais à la patrie.
CONVENTION NATIONALE. Séance du jeudi 8 août 1793, au matin. présidence de danton, Président (1). La séance est ouverte à 10 heures du matin.
Un membre, au nom du comité de correspondance, donne lecture des lettres, adresses et pétitions suivantes (2) :
(1) Nous avons porté Danton, comme président, pour nous conformer au procès-verbal et aux journaux qui le mentionnent ainsi, cmme ils l'ont fait d'ailleurs, presque tous, les jours précédents, bien qu'il soit avéré que Danton, malade, n'a pas présidé la séance. Il peut se faire cependant, qu'en raison du renouvellement du bureau qui eut lieu ce même jour, Danton, surmontant sa fatigue ou réellement remis, ait repris le fauteuil présidentiel.
(2) Le rédacteur ^u procès-verbal de la séance du 8 août n'a donné qu'en partie l'analyse détaillée des lettres, adresses et pétitions parvenus à la Convention au cours de cette séance. Pour le plus grand nombre, il s'est borné à les a bloquer s dans un résumé général ainsi conçu : « Un membre, au nom du comité de cor-« respondance, fait à l'Assemblée la lecture analytique « d'une multitude de lettres et d'adresses, dont la Conte vention ordonne l'insertion par extrait au Bulletin. La « plupart annonce l'acceptation de la Constitution dans « les diverses parties de la République ; quelques-unes « sollicitent des secours et des subsistances ou contien-« nent des réclamations individuelles. Toutes sont ren-« .royées, pour y être fait droit, aux comités à qui elles « appartiennent. »
(Procès-verbaux de la Convention, tome 18, p. 203). Nous avons trouvé la plupart de ces pièces anx Archives nationales. On les trouve montionnées par extrait dans le Bulletin de la Convention et dans les divers jour-uaux de l'époque.
PARLEMENTAIRES. [7 août 1793.J
1° Lettre des administrateurs du département de police de la ville de Paris, par laquelle ils transmettent à la Convention l'état numérique des personnes détenues dans les diverses prisons de la capitale à la date du 6 août ; elle est ainsi conçue (1) :
<( Commune de Paris, le 7 août 1793, l'an II de la République, une et indivisible.
« Citoyen Président,
« Les administrateurs du département de police vous font passer le total journalier des détenus dans les maisons de justice, d'arrêt-et de détention du département de Paris, à l'époque du 6 août. Parmi les individus qui y sont renfermés, il y en a qui sont prévenus de fabrication ou distribution de faux assignats, assassinats, contre-révolution, délits de police municipale, correctionnelle, militaire, et d'autres pour délite légers.
« Conciergerie..................................................................294
« Grande-Force (dont 83 militaires). 402
« Petite-Force.................................................................145
« Sainte-Pélagie............................................................113
« Madelonnettes................,.......................76
« Abbaye (dont 11 militaires et 5 ota- ,
ges)..........................................................81
« Bicêtre........................................................................323
« A la Salpêtrière..................................69
« Chambres d'arrêt, à la mairie............46
« Au Luxembourg ..................................................6
Total.................. 1,555
« Certifié conforme aux feuilles journalières à nous remises par les concierges des maisons de justice et d'arrêt du département de Paris.
« Signé : Pache ; Godard. »
(La Convention ordonne l'insertion au Bulletin.)
2° Extrait du registre des délibérations de la commune d'Acigné, district de Pennes, département d'Ille-et-Vilaine, où est consignée la rétraction de l'adhésion que le conseil général de cette commune a donnée aux arrêtés pris par le comité central et les autorites constituées réunies à Rennes (2) ; cet extrait est ainsi conçu (3) :
Extrait du registre des délibérations de la commune d'Acigné, district de Rennes, département d'I Ile-et-Vilaine.
« L'an mil sept cent quatre-vingt-treize, le dimanche vingt et un juillet, l'an second de
(1) Archives nationales, carton C 266, dossier 619.
— Cette lettre n'est pas mentionnée au procès-verbal ; mais elle figure au Mercure universel, dans le compte rendu de la séance du 8 août, page 137-, 1™ colonne. En marge on lit : Insertion au Bulletin : Lu l*r »
(2) Cet extrait n'est pas mentionné au procès-verbal, mais en marge on y lit ; « Insertion aa Bulletin : Lu 2* » En outre, il figure dans le premier supplément au Bulletin de la Convention des 12 et 13 août 1793.
(3) Archives nationales, carton C 266, dossier 619.
— Premier supplément au Bulletin de la Convention, suite des séances des 12 et 13 août 1793.