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Archives parlementaires

  • Tome 67 : Du 20 au 30 juin 1793 » Séance du mardi 25 juin 1793, au matin » Séance du mardi 25 juin 1793, au soir » page 456
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Séances
  • Séance du jeudi 20 juin 1793
  • Séance du vendredi 21 juin 1793
  • Séance du samedi 22 juin 1793
  • Séance du lundi 24 juin 1793
  • Séance du mardi 25 juin 1793, au matin
  • Séance du mardi 25 juin 1793, au soir
  • Séance du mercredi 26 juin 1798
  • Séance du jeudi 27 juin 1793, au matin
  • Séance du jeudi 27 juin 1793, au soir
  • Séance du dimanche 28 juin 1793
  • Séance du samedi 29 juin 1793
  • Séance du dimanche 30 juin 1793
  • Séance du vendredi 28 juin 1798

456
[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [25 juin 1*793.]
P.-S. J'allais fermer ma lettre lorsqu'on m'apporte un rapport fait par Barère au nom du comité de Salut public. J'y lis une lettre signée Marquet, qui annonce deux faits : l'un que des troupes de plusieurs départements marchent sur Paris ; l'autre, que plusieurs départements se réunissent pour former une assemblée nationale particulière.
Je déclare que ces prétendus complots me sont totalement étrangers.
Je déclare que je n'ai pas besoin de citoyens armés pour me défendre, que ma conscience me suffit.
Je porte à tous les comités révolutionnaires le défi le plus formel de trouver, même avec le secours de l'inquisition, dans ma conduite publique ou privée, un seul acte qu'un homme probe ne puisse avouer. J'ai déjà inutilement porté ce défi au défunt parlement de Rouen, lorsqu'il essaya de me faire le premier martyr de la liberté des opinions, liberté que j'ai fait consacrer par decret de l'Assemblée constituante le 23 août 1789, époque où de grands républicains d1 aujourd'hui étaient très aristocrates, ou bas valets de toutes les aristocraties. Mais je prie Marquet et compagnie de se hâter de rassembler tous les faits et toutes les pièces qui provoquent le décret d'accusation contre moi.
Je déclare que je ne veux point d'otages pour ma garantie personnelle, quelles que soient leurs maximes ; que ce dévouement pharisien, tend au fédéralisme en isolant chaque député pour son département, tandis qu'il est le représentant de toute la République ; qu'il tend à allumer la guerre civile par quelques égratignures que pourraient se faire ou s'attirer quelques enfants perdus en otage ; que c'est une nouvelle perfidie pour accréditer les calomnies amères dont on abreuve les vrais républicains : que je proteste vigoureusement contre cette nouvelle tactique, inventée par l'ineptie ou par un affinement de méchanceté.
Je déclare enfin que le meilleur otage que l'on puisse donner à mon département, à toute la République, c'est une Constitution républicaine. Je la réclame, et le droit de concourir à son établissement ; car j'ai été envoyé pour cela et non pour rester dans une chambre, sous la verge d'une nouvelle tyrannie. C'est ainsi que je veux me venger des anarchistes que je méprise et que je combattrai, au besoin, corps à corps, après les avoir battus par la force de la raison. Cela fait, j'irai achever l'éducation de mes enfants, cultiver mon champ qui ne s'améliore pas par mon absence, à moins que les circonstances ne me commandent d'aller délivrer quelques coups de fusils et de baïonnettes aux ennemis de ma patrie, avec lesquels, comme avec les tyrans intérieurs, ma mort seule fera une transaction.
Comme toutes les lettres et réclamations des députés détenus sont renvoyées au comité de Salut public, qui n'en rendra sûrement compte que quand il en aura reçu la permission du comité central, je me détermine, sous le bon plaisir des ci-devant barons, marquis, chanoines et prêtres, mes incarcérateurs, à faire les frais de l'impression.
CONVENTION NATIONALE Séance du mardi 25 juin 1793, au soir.
présidence de collot d'herbois, Président.
La séance est ouverte à 7 heures 1/2 du soir.
Une dêputation des sans-culottes de la section de la Croix-Rouge est admise à la barre (1).
L'orateur de la dêputation, après avoir rappelé qu'il y a huit jours déjà ils étaient venus à la barre de la Convention et que la Convention avait décidé de les admettre, donne lecture d'une adresse délibérée dans la section, qui s'applaudit du triomphe du peuple, fruit de la victoire remportée par la Montagne : « Maintenant la République est sauvée, s'écrient-ils, une Constitution démocratique se prépare, des lois républicaines s'offrent à notre bonheur, et la Convention, fidèle observatrice des volontés souveraines du peuple, s'occupe maintenant du salut commun, depuis la journée fameuse du 31 mai, journée à jamais mémorable dans la Révolution, tous les décrets rendus depuis ce moment, sont bénis et sanctionnés par le peuple ».
L'orateur ramène ensuite l'attention de l'Assemblée sur cette classe intéressante du peuple, qui a fait la Révolution et la complétera, et qui souffre de l'excessive cherté des comestibles : « Le peuple vainqueur, en 1789, de l'aristocratie nobiliaire et sacerdotale, en 1792, de l'aristocratie des rois et de la cour, ne sera pas vaincu en 1793 par l'aristocrate financière et marchande. »
Les sans-culottes demandent la taxe des comestibles à une époque déterminée, et la peine de mort contre les prévaricateurs.
Le Président. Citoyens, beaucoup de courage et de vertu, un amour ardent et jaloux de la liberté, et peu de fortune, voilà les attributs de oeux qui sont dignes du titre honorable de sans-culottes : leurs accents sont ceux de la vérité, leurs principes ceux de la justice ; la Convention nationale va fixer son attention sur vos réclamations, et s'occupe déjà de leur objet : elle vous accorde les honneurs de la séance.
(La Convention renvoie la demande aux comités d'agriculture et de commerce réunis.)
Une dêputation des sans-culottes de la section du Luxembourg est admise à la barre (1).
L'orateur de la dêputation présente une longue série de mesures sur les subsistances et leur taxe ; il prétend que si l'agiotage et l'ac-
(1) Tous les journaux du temps, le Moniteur et le Mercure, le Journal des Débats et des Décrets, le Point du Jour et Y Auditeur national, le Journal de Perlet, les Révolutions de Paris, etc..... mentionnent l'admission à la barre de la dêputation 'des sans-culottes de la section de la Croix-Rouge et de celle de la section du Luxembourg, mais aucun d'eux ne fournit une version aussi détaillée, aussi précise que les Procès-verbaux de la Convention. C'est à eux que nous avons pris la relation que nous donnons en texte. — Voy. Procès-verbaux de la Convention, tome 14, pages 296 et 297.

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