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Archives parlementaires

  • Tome 23 : Du 6 février au 9 mars 1791 » Séance du jeudi 24 février 1791, au soir » Séance du vendredi 25 février 1791 » page 504
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508 [Assemblée nationale.] ARCHIVES PAR
des gardes nationales ont exercé des vengeances sur les ligueurs, ce sont des gardes nationales toujours mixtes, les patriotes du pays usant de réprésailles contre les antipalriotes.
Qui peut se tromper à ce langage? Qui ne voit dans la perfidie avec laquelle les ligueurs affectent de ne parler que des protestants le dessein de couvrir leurs entreprises sanguinaires du voile de la religion? Yeut-on savoir la vérité? C'est que tous les efforts étaient réunis pour troubler les opérations du corps électoral. On doit observer que, lorsque les ligueurs virent que les électeurs avançaient leurs travaux et que l'administration se formait, ils formèrent leurs attaques. Quelques électeurs furent attaqués. Le sieur Felacion, procureur interdit de ses fonctions, disait aux soldats à. pouf rouge : t Mes amis, c'est par le club qu'il faut commencer, et ne pas laisser échapper un de ceux qui y sont. Or il y avait dans le club 200 électeurs qui, avertis à temps, se sauvèrent -bien vite. Je dois ajouter que plusieurs d'entre eux qui étaient logés aux tours eurent leurs fenêtres criblées de coups de fusil. C'est donc à eux qu'on en voulait.
Je récuse le procès-vérbal fait par des officiers municipaux qui prennent un barbare plaisir à nombrer les morts, à se promener parmi des cadavres dont le sang crie vengeance contre eux, qui d'une plume sanguinolente grossissent leur liste criminelle, et qui disent les uns aux autres, n'y en a-t-ilpas encore? Je récuse les procès-verbaux d'une municipalité qui grossit le nombre des morts, pour enfler et grossir ses inculpations, qui les porte ou les fait porter par ses écrivains, Jusqu'au nombrede7 à 800,mêmede 1,000,tandis que le juge criminel, calcul que j'ai hésité de rapporter, ne les fait monter qu'à 110, et M. le rapporteur à 220; calcul affreux et d'autant plus coupable, qu'un plus grand nombre n'est qu'une plus grande cumulation de reproches. Elle a tout à se reprocher, car rien ne serait arrivé si elle n'avait pas favorisé les factieux.
Tel était le projet de3 malveillants à Nimes. Il est convenu, aisaient-ils, que nous devons faire les premiers pas, et bientôt les principales villes du royaume nous.suivront. Mais une guerre veut un prétexte, on lé trouve dans la religion, et l'on excite la haine contre les protestants. Mais ces perfidies sont odieuses! Eh bien! il faut accuser les protestants d'avoir voulu massacrer les catholiques. Mais les protestants sont visiblement les plus faibles, ont par conséquent le plus d'intérêt à la paix. Eh bien! il faut dire qu'ils sont soutenus par l'Assemblée nationale, que c'est elle qui les a encouragés au massacre.
La formation du département a été la véritable occasion du complot des ligueurs, qui voyaient avec fureur s'établir une autorité qui allait veiller au maintien de la Constitution, qui allait la protéger contre les entreprises d'une municipalité coupable.
Ce motif d'opposition était si bien connu, que les assemblées primaires étaient inquiètes sur le sort de leurs électeurs à Nîmes, et qu'on avait demandé qu'ils fussent transférés à Beaucaire.
Les menaces se succédaient chaque jour avec plus de violence contre les électeurs; elles sont prouvées dans l'information. Plusieurs en furent effrayés et prirent ia fuite; les autres, et ce fut la plus grande partie, firent solennellement le serment de rester et de braver tous les dangers.
Les ligueurs se rassemblèrent près du palais où étaient assemblés les électeurs, et y firent entendre les plus violentes menaces.
EMENTAIRES. [24 février 1791.]
Si ma patrie est désormais célèbre par de grands excès et de grands crimes, de grands exemples de courage et de dévouement y ont été aussi dounés, et les courageux amis de la Constitution l'out enfin emporté.
Il est certain que l'information, que l'agression a commencé par les ligueurs, que les protestants ont été égorgés, qne des vieillards ont été foulés au pieds et pendus à leur porte. J'avoue que les gardes nationales, qui étaient accourus au secours des patriotes égorgés, ont eux-mêmes poussé trop loin la vengeance. Ils ont poursuivi un catholique dans la maison-de mon père et de. mon frère qui lui avaient donné asile, et qui le lui ont fidè-, lement gardé.
Ce serait donc s'abuser que de ne voir, comme l'a prétendu insidieusement le maire de Nîmes, qu'une querelle de religion, où il n'y avait de division que sur des intérêts purement temporels. Que l'Assemblée juge donc non pas entre deux sectes, mais entre ses amis et ses ennemis.
Cependant que l'Assemblée daigne n'adopter que des mesures de paix. Si les auteurs coupables des désordres doivent être punis, que la foule de ceux qu'ils ont entraînés au crime, en leur mettant sur les yeux le bandeau de l'erreur, échappe à la vengeance de la justice. Entendez, dans le midi de la France, ces bruits sourds qui présagent une explosion et qui ne nous ont jamais trompés. Adoptez, je vous en conjure, des mesures qui embrassent le présent et l'avenir.
Et si vous pensez que l'acharnement de ces ennemis qui se jettent impitoyablement sur les enfants paisibles d'une religion dont je suis un des ministres; si vous pensez que cet acharnement soit implacable, otez-leur tout sujet de trouble, prononcez notre exil du Languedoc, nous serons soumis à votre voix.
Indiquez-nous, dans l'étendue de l'Empire français, un coin de terre où nous puissions vivre en paix, nous y bénirons vos lois. Parlez, nous sommes prêts a tout quitter, si vous l'ordonnez. Hélas 1 nous avons souffert tant de maux! nous sommes habitués aux émigrations.
Je conclus à l'adoption du projet de décret présenté par le comité.
(La suite de la discussion est renvoyée à samedi soir.)
M. le Président lève la séance à dix heures et demie.
ASSEMBLÉE NATIONALE.
PRÉSIDENCE DE M. DUPORT.
Séance du vendredi 25 février 1791 (1).
La séance est ouverte à neuf heures et demie du matin.
Un de MM. les secrétaires fait lecture du procès-verbal de la séance d'hier au matin, qui est adopté.
M. le Président. La parole est à M. Gossin pour présenter un rapport, au nom du comité de Constitution, sur plusieurs demandes faites par
(1) Cetto séance est incomplèto au Moniteur.

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