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Archives parlementaires

  • Tome 40 : Du 15 au 30 mars 1792 » Séance du mardi 27 mars 1792, au matin » Séance du mardi 27 mars 1792, au soir » page 543
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  • Séance du vendredi 23 mars 1792, au soir
  • Séance du samedi 24 mars 1792, au matin
  • Séance du samedi 24 mars 1792, au soir
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  • Séance du lundi 26 mars 1792, au matin
  • Séance du lundi 26 mars 1792, au soir
  • Séance du mardi 27 mars 1792, au matin
  • Séance du mardi 27 mars 1792, au soir
  • Séance du 28 mars 1792, au matin
  • Séance du mercredi 28 mars 1792, au soir
  • Séance du jeudi 29 mars 1792, au matin
  • Séance du jeudi 29 mars 1792, au soir
  • Séance du vendredi 30 mars 1792, au matin

[Assemblée nationale- législature.] ARCHIVES Pi
« Au surplus, l'Assemblée nationale^ prenant en considération, les armements des différentes nations de l'Eupope, leur accroissement progressif, la sûreté des colonies françaises-et dn commerce national,
« Décrète que le roi sera prié de donner des ordres .pour que les escadres françaises^ en com-missioa,; puissent êtce portées à. 45 vaisseaux; de ligne, avec un nombre- proportionné de frégates et autres bâtiments. » -
ASSEMBLÉE NATIONALE LÉGISLATIVE.
Séance du mardi 27 mars 1792, au soir.
présidence de m. d6rizy, vice-président.
La séance est ouverte à six heures du1 soir.
Un de MM. les secrétaires donne lecture d'une letjtre du sieur Pierre-Antoine Aurran, qui demande son admission à la. barre; cette lettre est ainsi conçue (î) :/ -
« Monsieur le. Président*
« Pressé de me rendre dans ma famille, mais plus pressé encore d'Offrir à- l'Assemblée nationale un établissement de la plus .grande utilité, permettez-moi de vous demander jour et heure pour présenter mon hommage à l'Assemblée, la lecture ne tiendra pas au delà de cinq minutes.
« Je suis avec respect, Monsieur le-Président^ votre très humble serviteur.
<• Signé : Pierre-Antoine Aurran »
Paris, le 27 mars 15fâ2* l'an. IVe de la liberté.
(L'Assemblée décrète que le sieur Aurran sera admis sur=le-champ.)
M. Pierre-Antoine Aurran est admis, à la barre avec son fils ; il donne lecture de l'Adresse suivante (2) r
« Monsieur le Président, « Messieurs,
« Représentants d'un peuple libre, dépositaires du* chef-d'œuvre de Pftumanité, vous qui travaillez avec tant de succès à la perfection de ce grand ouvrage, vous qui savez si bien en graver fêsprit et dé sens dan» tous les cœurs, daigriez agréer l'hommage d'un citoyen qui désire se rendre utile, à tous les navigateurs.
« Dans la. partie la plus enfoncée du périlleux golfe de Lion, par conséquent la plus exposée aux,naufrages,JPierre-Antùine Aurran, citoyen de Narbonne, possède l'île appelée Sainte-Lucie que là Méditerranée baigne sur une étendue d'environ 2,000 toises; à l'extrémité méridionale de cette île se trouve l'entrée du canal de la Nouvelle,. ce canal; d'une étendue de- 1,500-toises depuis là mer jusqu'aux étangs- qui- communiquent an eanal de Narbonne, forme un port
(1) A rchives nationales. Carton C fi5, feuille-Ci 191.
(2) Archives nationales,. Carton. Bxvi, n, 14.
:EMENTAIRES. [27 mars 1792.] 543
aissuré pour tous- les; navires qui ne prennent pas au delà de 10 pieds; d'eau, mais le grand inconvénient de son entrée,- est de n'être point éclairé, la trop grande étendue de plage des deux côtés de ce canal, sans autre feu que celui du port de Cette à 80 milles et celui de Port-Vendres à 36 milles, rendent la retraite du port de la Nouvelle, presque entièrement nulle pendant la nuit; d'après la vérité de cet exposé et pour fournir au commerce et à la, navigation les moyens d'utiliser la retraite des navires dans le ..canal de la Nouvelle, Pierre-Antoine Aurran et son fils, propriétaire d© - l'île Sainte-Lucie, vient vous offrir, Messieurs, de faire bâtir sur son il© et à ses- frais une i tour, d'y placer im feus qu'il entretiendra aussi à ses frais, pendant les nuits des mois de novembre,, décembre et janvier, comme les plus dangereux de l'année*
« Législateurs, si vous daignez agréer son hommage, il attendra pour en commencer la construction, que Vous ayez fait donner des ordres à l'ingénieur en chef du département.de l'Aude* pour qu'il détermine le lieu de. l'île où cette tour pourra plus avantageusement être placée,, sa forme et son élévation.
« Messieurs, Pierre Aurran sera suffisamment récompensé* si cet établissement peut jamais sauver la vie ou la fortune à un ; seul individu. » (..Applaudissements.
M. le Piréslden» témoigne à' ces vertueux Citoyens là reconnaissance que mérite leur* générosité et leur accorde les honneurs de là séance.'
(L'Assemblée décrète qu'il sera fait mention honorable au procès-verbal de l'offre du sieur Aurran et eh renvoie l'examen aux comités de marine et de commerce réunis.)
Un membre, au nom du comité des secours publics, fait un rapport et. présente un projet' de décret pour accorder à la commune de Fontainebleau un secours de 3000 livres qu'elle a promis de distribuer à titre d'indemnité, aux boulangers. &e cette ville que des séditieux ont forcés de donner le pain à un prix au-dessous de sa valeur.
M. Leeoiate-Puyraveau. La municipalité de Fontainebleau n'avait* pas le droit de prûr mettre ces 3000 livres. Je demande qu'on passe à;l'ordre du jour.
(L'Assemblée passe à l'ordre du jour.)-
Un de MM. les secrétaires donne lecture dés lettres suivantes :
Lettre de M. Bertrandrex-minisLre delà marine, q,ui annonce à ^Assemblée qu'il lui fait passer le compte d& l'emploi des fonds du département, de la marine pendant son administration ; cette lettre est ainsi conçue :
« Monsieur le Président,
«? J'ai l'honneur de. vouss adresser le compte que je rends sà l'Assemblée, de l'emploi des fonds accordés au département de la marine pendant mon administration. J'y joins : 1° les états détaillés des-dépenses dont les pièces sont à la Trésorerie nationale ou dans les ports;.2° un état des marchés que j'ai approuvés ;, 3? un mémoire (1) appuyé de pièces justificatives^ qui fera connaître à l'Assemblée l'état où était le département
(1) Voy. cieaçœèsj aux annexes: de lascaase, page §49.

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