Stanford University Libraries Bibliothèque nationale de France Feedback
Archives numériques de la Révolution française
in english | en français

Archives numériques de la Révolution française

Une collaboration entre les bibliothèques de l’Université de Stanford et la Bibliothèque nationale de France

  • Accueil
  • Archives Parlementaires
  • Images
  • À propos
  • Archives numériques de la Révolution française
  • »
  • Archives Parlementaires
  • »
  • Tome 60 : Du 9 au 30 mars 1...

Archives parlementaires

  • Tome 60 : Du 9 au 30 mars 1793 » Séance du jeudi 31 mars 1793, au matin » Séance du jeudi 21 mars 1793, au soir » page 417
Item Actions
  • Télécharger
    • Cette page (l'image)
    • Cette page (le texte)
    • Tome PDF - 1.95 GB
    • Tome (TEI XML) - 5.38 MB
Citer
Séances
  • Séance du mardi 12 mars 1793
  • Séance du samedi 9 mars 1793, au matin
  • Séance du dimanche 10 mars 1793
  • Séance du lundi 11 mars 1793, au matin
  • Séance du lundi 11 mars 1793, au soir
  • Séance du mercredi 13 mars 1793
  • Séance du jeudi 14 mars 1793
  • Séance du vendredi 15 mars 1793
  • Séance du samedi 16 mars 1793
  • Séance du dimanche 17 mars 1793
  • Séance du lundi 18 mars 1798
  • Séance du mercredi 20 mars 1793
  • Séance du jeudi 21 mars 1793, au soir
  • Séance du vendredi 22 mars 1793
  • Séance du samedi 23 mars 1793
  • Séance du dimanche 24 mars 1793
  • Séance du lundi 25 mars 1793
  • Séance du mardi 26 mars 1793
  • Séance du mercredi 27 mars 1793
  • Séance du jeudi 28 mars 1793
  • Séance du vendredi 29 mars 1793
  • Séance du jeudi 31 mars 1793, au matin
  • Séance du mardi 19 mars 1793
  • Séance du samedi 9 mars 1798, au soir
  • Séance du samedi 30 mars 1798

[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [21 mars 1793.]
417
Je défends le jeu. Si quelqu'un brave mes ordres, il bravera la Providence, qui n'admet rien de fortuit ; il contredira le vœu de la nature, qui nous crie : Espérez, mais travaillez ; les plus actifs seront les mieux traités (1).
La nature, notre mère commune, n'a jamais abandonné ses enfants : ne les a-t-elle pas nourris, à l'insu des ravisseurs de toute espèce, puisque les générations, plus ou moins florissantes, se sont constamment succédées, et que la race humaine subsiste encore ?
Si j'étais mieux secondé, le soleil ne verrait pas un pauvre dans l'étendue de mon Empire. Que peut la volonté d'un seul, contre les volontés ambitieuses et discordantes, de tant de millions d'hommes qui ne soupirent qu'après le superflu, dont la mesure ne se comble jamais ?
C'est ce soupir éternel, ce sont ces vœux insatiables, qui font les joueurs, qui les prosternent aux pieds de leurs idoles : comme si le sort, le hasard ou le destin, leur devaient des préférences ; ou plutôt, comme si ces êtres fantastiques avaient des yeux et des oreilles, pour les voir et les entendre.
Il est naturel, sans doute, et légitime, de chercher à s'enrichir par des moyens honnêtes : l'émulation générale est au profit de tous, aussi n'ai-je rien négligé pour la maintenir et l'augmenter.
Dès le commencement de mon règne, je fis sentir, par des actes authentiques, que l'émulation et la liberté étaient les seuls moyens de bannir le luxe, la mollesse', les jeux de hasard; de remédier, autant qu'il est possible, à l'inégalité des richesses. Je n'oublierai point, surtout, d'aplanir le chemin de la fortune aux indigents, qui ne le sont plus que par leur faute.
J'ai fait ce que j'ai pu : quoique j'eusse fait, je n'aurais pas triomphé des abus renaissants, qu'entraînent tant de passions contraires. Je n'aurais pas même garanti la prudence, des revers inopinés ; mais celle-ci, bien différente de la fureur que je proscris, fait que tôt ou
« tent l'oreille au son de leurs voix ; ils observent leurs « visages ; ils sont dans des perplexités continuelles. « S'ils les voient rire, ils sont bien aises; ils sont triste tes, s'ils les entendent pleurer. Commencent-ils à « marcher? ils comptent leurs pas, ils les suivent et « ne les quittent point. Sont-ils malades? ils en per-« dent l'appétit et le sommeil. Lorsqu'ils commencent
* à devenir grands, ils les instruisent, ils leur donnent « une éducation convenable à leur état; et quand ils « sont plus avancés en âge, ils tâchent, par un bon « établissement, de les rendre heureux pour le reste de « leurs jours. Enfin, les bienfaits dont un père et une « mère comblent ici leurs enfants, ressemblent à ceux « dont le ciel nous comble chaque jour ! ils sont de « toute espèce, ils sont sans nombre. » (Premier précepte.)
Il est dit dans le quatrième précepte: « Si vous « instruisez bien vos enfants et vos frères, si vous veillez « sur leur conduite, si vous mettez tous vos soins à « leur donner une bonne éducation, votre front sera a rayonnant de gloire, la porte même de votre maison « brillera d'un éclat qui éblouira les passants.
(I) « Moi qui suis à l'abri de la disette et des maux « qu'elle entraîne; moi-même, chaque année, en pré-« sence des princes et des grands, je labourre la terre « de mes propres mains. Je le fais, pour convaincre « l'Univers, que les travaux propres à féconder la terre, « regardent tout le moude, que tout le monde, par « conséquent, doit s'y livrer, puisqu'il n'est personne «< qui ne profite de ce qu'elle produit. » (Cinquième précepte.)
4re SÉRIE. T. LX.
tard, la patience et la vertu surmontent le malheur, ou du moins le rendent vénérable.
Officiers, soldats, et vous qui m'appartenez par les liens du sang, si vous m'aimez, si vous respectez votre prince, ne soyez pas des joueurs. Chargés du soin de protéger nos frontières, de maintenir l'ordre dans l'intérieur de mes Etats, vous devez l'exemple des mœurs et de la justice, dont vous êtes les soutiens.
L'honneur, le travail, l'économie : voilà les sources où vos pareils, au lieu de s'en rapporteï-au hasard, doivent puiser pour le présent et l'avenir. Yous avez votre paie ménagez-la. Quelques-uns ont des terres, qu'ils les fassent valoir ; et quand lesi moissons seront abondantes, qu'ils songent à la stérilité.
N'allez pas, cependant, imiter ceux qui deviennent avares, en cessant d'être prodigues, jouissez, mais faites jouir, car vous pouvez devenir pauvres.
Je vous ai montré ce que c'est que la fureur du jeu (1) : puissent mes préceptes étouffer dans vos cœurs cette passion qui consterne le mien !
Yous m'avez entendu. Je le dis à regret, Mandchous, il faut pourtant le déclarer : je punirai les infracteurs quels qu'ils soient ; je les punirai, vous dis-je, fussent mes propres fils.
Pour la dernière fois, il en est temps encore, que les joueurs se corrigent, mais sans délai.
CONVENTION NATIONALE
Séance du jeudi 21 mars 1793, au soir. présidence de gensonné, président.
La séance est ouverte à sept heures du soir.
U ne dèputation du peuple souverain du Tournaisis est admise à la barre.
L'orateur de la dèputation exprime le vœu des habitants de ce pays pour leur réunion à la République française. Il dépose les procès-verbaux contenant les pouvoirs des commissaires et le résultat des délibérations des assemblées primaires des communes.
I^e Président répond aux pétitionnaires, leur donne le baiser fraternel et les invite à assister à la séance.
(La Convention renvoie les procès-verbaux au comité diplomatique pour en faire un rapport incessamment.)
Une dèputation de la section de 1792, composée des citoyens Eyvère, président; Bérard, commandant; Rapin et Thomès, secrétaires, se présente à la barre.
Le citoyen Eyvère, orateur de la dèputation, s'exprime ainsi (1) :
(1) « Vous n'ignorez plus quel est le chemin qui doit « vous conduire à la félicité et aux honneurs; vous « savez encore qu'elle est la voie qui mène aux infamies « et aux misères : suivez l'un, sans relâche ; écartez « vous de l'autre avec le plus grand soin. » (Sixième précepte.)
(2) Archives nationales, Carton C 249, chemise 411,
pièce n° 17.
27

Find this volume in SearchWorks
https://purl.stanford.edu/sh669sk9602
Stanford University
  • SU Home
  • Maps & Directions
  • Search Stanford
  • Terms of Use
  • Copyright Complaints

© Stanford University, Stanford, California 94305