- Séance du dimanche 25 août 1793
- Séance du lundi 26 août 1793
- Séance du mardi 27 août 1793
- Séance du mercredi 28 août 1793
- Séance du jeudi 29 août 1793
- Séance du vendredi 30 août 1793
- Séance du samedi 31 août 1793
- Séance du dimanche 1 septembre 1793
- Séance du lundi 2 septembre 1793
- Séance du mardi 3 septembre 1793
- Séance du mercredi 4 septembre 1793
- Séance du jeudi 5 septembre 1793
- Séance du jeudi 5 septembre 1793, au soir
- Séance du vendredi 6 septembre 1793
- Séance du samedi 7 septembre 1793
- Séance du dimanche 8 septembre 1793
- Séance du lundi 9 septembre 1793
- Séance du mardi 10 septembre 1793
- Séance du mercredi 11 septembre 1793
[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [10 septembre 1793.|
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CONVENTION NATIONALE
Séance du mardi 10 septembre 1793 L'an II de la République française, une et indivisible
Un membre fait lecture de la correspon-pondance générale (1).
La commune de Paris annonce que le nombre des détenus dans les prisons de Paris est de 1,860 (2).
Suit le texte de la lettre des administrateurs du département de police (3).
« Commune de Paris, le 9 septembre 1793, l'an II de la République une et indivisible.
« Citoyen Président,
« Les administrateurs du département de police vous font passer le total journalier des détenus dans les maisons de justice, d'arrêt et de détention, du département de Paris, à l'époque du 8 septembre. Parmi les individus qui y sont renfermés, il y en a qui sont prévenus de fabrication ou distribution de faux assignats, assassinats, eontre-révolution, délité de police municipale, correctionnelle, militaire, et d'autres pour délits légers.
« Conciergerie (y compris la veuve Ca-
pet)................................................................238
« Grande Force (dont 32 militaires).... 415
« Petite Force..................................142
« Sainte-Pélagie................................128
« Madelonnettes.....................193
"« Abbaye (dont 14 militaires et
5 otages)..................................90
.« Bicêtre .............^....... i... v 489
« A la Salpêtrière...........................108
« Chambres d'arrêt, à la Mairie..............50
« Luxembourg..........................7
Total____...____ 1860
« Certifié conforme aux feuilles journalières à nous remises par les concierges des maisons de justice et d'arrêt du département de Paris.
« Signé .Marin o ; Heussée ; Michel ; N. Froidure.»
On insère au « Bulletin » et on renvoie au comité de la guerre la lettre de la compagnie des chasseurs bons tireurs des départements de la Somme et de l'Oise, qui protestent de leur dévouement patriotique et demandent la conservation et l'augmentation de leur corps (1).
Suit le texte de la lettre de cette compagnie de chasseurs bons tireurs, d'après le Bulletin (2).
La compagnie des chasseurs bons tireurs des départements de Somme et Oise, écrit du village d'Aspelcheid, à une lieue dè Bitche, le 4 septembre, en ces termes :
« D'après ce que nous allons vous exposer,, vous j ugèrez combien est utile au service notre petit corps de chasseurs bons tireurs composé de 150 hommes.
« 1° Le 16 avril dernier, nous sommes entrés victorieux dans la ville de Pirmaseul, après en avoir chassé 200 Prussiens, tué 3, pris 3 chevaux et fait 2 prisonniers.
« 2° Le 12 juin, nous sommes entrés à Rodal-ven, en avons chassé 400 Prussiens, brûlé leurs retranchements au camp de Troutzillers, fait 4 prisonniers, pris 2 chevaux et tué 3. Il est bon d'observer que, depuis le 16 avril, jusqu'au 20 juillet, nous avons délivré ces deux endroits des tyrans qui les habitaient, y avons maintenu la liberté par nos patrouilles journalières dans lesquelles nous nous sommes souvent battus avec l'ennemi, et toujours avec avantage.
« Le 19 juillet, nous fûmes l'avant-garde des flanqueurs de droite du corps des Vosges, sous les ordres du brave général sans-culotte Mo-reaux, qui en vint prendre le commandement. Lorsque nous nous mîmes en mouvement pour marcher sur Mayence, nous débusquâmes l'ennemi en force et retranché dans les bois de Leymen, après deux heures de fusillade. Nous ne perdîmes personne. Nous tuâmes 2 Prussiens, fîmes 3 prisonniers, et prîmes-2 chevaux; nous eûmes seulement 2 blessés, dont un, le fils du capitaine en second, jeune homme de 14 ans.
« Le 20 juillet, l'affaire fut plus sérieuse, nous perdîmes 5 hommes, mais pour nous venger, nous tuâmes à l'ennemi 40 hommes, d'après le rapport des paysans de Leymen.
« Le 20 août à Kéderick, près Pirmasen, nous avons soutenu le combat le plus vif, et en même temps le plus inégal, contre 23,000 hommes commandés par Brunswick, dont 5.000 de cavalerie et plus de 20 pièces d'artillerie légère ou de position. Nous n'étions que 3.500 hommes, sous les ordres de notre brave et cher commandant Lagoublaye, chef de brigade du 4e régiment de cavalerie.
» Depuis cette époque, nous avons encore tué 2 Prussiens, fait 3 prisonniers et pris 4 chevaux.
« Vous voyez, citoyen Président, que si nous étions plus nombreux et surtout que nous ne fussions complétés qu'en hommes exercés à bien tirer un coup de fusil, nous serions très redoutables: à l'ënnemi.
« Mais par malheur, nous ne sommes qu'un
(1) Procès-verbaux de la Convention, t. 20, p. 224.
(2) Procès-verbaux de la Convention, t. 20, p. 224.
(3) Archives nationales, carton G 270, dossier 659.
(1) Procès-verbaux de la Convention, t. 20, p. 224.
(2) Bulletin de la Convention du mardi 10 septem-
bre 1793.