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Archives parlementaires

  • Tome 12 : Du 2 mars au 14 avril 1790 » Séance du 13 avril 1790 » page 714
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  • Séance du mardi 30 mars 1790, au soir
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714
[Assemblée nationale.] ARCHIVES P. ILEMENTAIRES. [12 avril 1790.]
aucune ressource nouvelle qui puisse l'alimenter ? Serait-ce l'agriculture ? elle est nulle pour notre ville. Seraient-ce les métiers? Mais déjà voyons-nous avec douleur que les circonstances malheureuses. dans lesquelles nous nous trouvons, privent beaucoup d'ouvriers des moyens d'exercer leur industrie, et, par une suite nécessaire, des moyens de subsistance pour eux et leurs familles. D'ailleurs, nos corporations existent ; tous les ouvriers existants ont été obligés de passer par des épreuves, de faire des premiers sacrifices d'argent, et n'y aurait-il pas ae l'injustice que les juifs vinssent partager leurs bénéfices sans avoir supporté les charges qui leur ont donné le droit d'y aspirer? N'y aurait-il pas du danger pour nos concitoyens, les juifs n'ayant pas passé par les épreuves qui sont les garants de là fidélité et de l'expérience de l'ouvrier ?
« Seraient-ce les arts ? Mais les arts ne prospèrent qu'avec le luxe ; et ce n'est pas dans les moments des besoins Jes plus pressants que les arts peuvent trouver un aliment qui excite l'invention ou la perfection.
« Serait-ce le commerce ? Il ne prospère qu'avec la confiance publique, et cette confiance n'existe qu'avec la bonne foi reconnue. Personne n'ignore que le commerce des juifs ne subsiste que par des moyens contraires ; et la défaveur occasionnée par leur mauvaise foi rejaillirait sur le nôtre, et l'un et l'autre seraient inévitablement détruits. Quelle ressource pourrait-il donc rester aux juifs, si nous les admettions parmi nous?
« Point d'autre que celle que les juifs ne se procurent que trop, celle de l'usure et d'un brocantage clandestin ; voilà le malheur dont nous demandons à être préservés. Nous le redoutons d'autant plus que notre ville renferme dans son sein une jeunesse nombreuse, que nos établissements attirent une jeunesse étrangère que nous regardons comme un dépôt précieux, et que la facilité que les juifs chercheraient à procurer pour satisfaire les passions, ne lui ferait contracter que des vices là où nous voudrions ne leur inspirer que l'amour de toutes les vertus.
« Tel est, Nosseigneurs, le vœu unanime de la commune de Strasbourg. Nous vous supplions de peser, dans votre sagesse, les motifs pressants sur lesquels il est appuyé. Nous vous l'avons exprimé avec toute l'énergie du sentiment qui nous anime. Nous espérons que vous voudrez bien l'accueillir. Vous ne voulez que notre bonheur, et nous le croyons attaché à la non-admission des juifs dans notre ville comme citoyens.
« La commune de la ville de Strasbourg forme encore un vœu secondaire ; et quoique, dans ses assemblées partiaires, il n'ait pas été unanimement prononcé, parce qu'il n'en a pas été question dans toutes, il n'est pas moins certain qu'il est le vœu général, puisqu'il était exprimé d'avance dans le cahier remis aux députés. Par un ancien statut de la ville de Strasbourg, aucun juif ne pouvait y résider et encore moins y faire des acquisitions. Au mépris de ces statuts, et sous prétexte des entreprises accordées au sieur Cerfbéer pour le service des troupes, ce juif a obtenu du magistrat, d'après les instances réitérées du ministre du roi, la permission de résider dans notre ville pour un hiver seulement. Sur de nouvelles instances, la même tolérance a eu lieu pour la durée du service dont le Sieur Cerfbéer était chargé, et lui-même ne l'a
demandée que sous cette condition. One simple tolérance a été bientôt convertie en abus de la part du sieur Cerfbéer ; il a acquis clandestinement des maisons pour lui et sa famille ; et sous la dénomination de sa famille, il a attiré dans notre ville un essaim considérable d'individus de sa nation. Le sieur Cerfbéer a depuis obtenu des lettres patentes qui lui accordent tous les droits de régnicole *, et quoique le magistrat soit opposé à l'exécution de ces lettres patentes, et que le procès soit encore pendant au conseil du roi, la famille du sieur Cerfbéer, ou du moins les individus nombreux qui sont considérés comme formant sa famille, ont continué de jouir de l'habitation parmi nous. Les maux qui résultent de cette habitation ne sont peut-être pas aussi graves que ceux qui naîtraient de l'admission des juirs aux droits de citoyens ; mais enfin ces maux existent, et c'est à vous, Nosseigneurs, que nous venons avec la même confiance en demander le remède. Il est évident que la permission accordée dans l'origine au sieur Cerfbéer n'a été qu'une simple tolérance accordée momentanément à l'importunité, et qui depuis longtemps, n'a plus d'objet, il est encore évident que les lettres patentes accordées sur la demande particulière du sieur Cerfbéer n'ont pu déroger à un statut qui était une loi publique de notre vnle, et qu'au moins l'opposition judiciaire qui a été formée doit en suspendre l'effet. Nous vous supplions de faire cesser ces grâces abusives, qui né sont autre chose que des privilèges contraires aux principes que vous avez consacrés. Nous vous supplions de condescendre aux désirs que nous avons de n'avoir dans nos murs que des citoyens qui puissent en remplir les devoirs et jouir des droits qui sont attachés à ce titre.
Signé : Diétrich, Maire ; Spielmànn ; Hervé ; Fischer ; Ottmann ; Saum ; Weber ; Metzler ; Pasquày ; Humbourg ; Là-quiante ; Dorsner ; Thomassin ; poirot ; Brackenhoffer ; Grun.
M. le Président dit que la discussion est où-verte sur la motion ■présentée dans la séance d'hier par Dom Gerle qui a pour but de décréter que « la religion catholique, apostolique et romaine est et demeurera pour toujours la religion de la nation, et que son cuite sera le seul publiG, autorisé. »
M. l'abbé Satnary, curé de Carcassonne, commence la lecture d'un discours entièrement consacré à la religion.
C'est elle, dit-il, qui remplit les législateurs de la sagesse d'en haut; devant elle, tous les citoyens sont égaux ; à ses yeux, point d'autre noblesse que celle de la vertu ; c'est elle qui a consacré les grandes maximes de la morale, base de toute législation. Ne serait-ce pas nuire à la constitution de l'empire que de laisser régner toutes les religions sans donner une prééminence marquée à la religion de l'Etat? Ne serait-ce pas exposer la nationaux horreurs du fanatisme?
Divers membres demandent à l'orateur de rentrer dans la question.
M. l'abbé Samary, après avoir replié les feuillets de son discours, ajoute :
Je rentre dans la question, puisqu'on trouve que je m'en écarte. Je demande au nom de mes

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