Stanford University Libraries Bibliothèque nationale de France Feedback
French Revolution Digital Archive
in english | en français

French Revolution Digital Archive

A collaboration of the Stanford University Libraries and the Bibliothèque nationale de France

  • Home
  • Archives Parlementaires
  • Images
  • About
  • French Revolution Digital Archive
  • »
  • Archives Parlementaires
  • »
  • Tome 8 : Du 5 mai 1789 au 1...

Archives parlementaires

  • Tome 8 : Du 5 mai 1789 au 15 septembre 1789 » Séance du vendredi 31 juillet 1789 » page 309
Item Actions
  • Download
    • Page (image)
    • Page (text)
    • Volume PDF - 1.92 GB
    • Volume (TEI XML) - 5.63 MB
Cite this item
Select session
  • Séance du mardi 30 juin 1789
  • Séance du mercredi 1er juillet 1789, au matin
  • Séance du jeudi 2 juillet 1789
  • Séance du vendredi 3 juillet 1789
  • Séance du samedi 4 juillet 1789
  • Séance du lundi 6 juillet 1789
  • Séance du mardi 7 juillet 1789
  • Séance du mercredi 8 juillet 1789
  • Séance du jeudi 9 juillet 1789
  • Séance du vendredi 10 juillet 1789
  • Séance du samedi 11 juillet 1789
  • Séance du lundi 13 juillet 1789
  • Séance du mardi 14 juillet 1789
  • Séance du 15 juillet 1789
  • Séance du jeudi 16 juillet 1789
  • Séance du vendredi 17 juillet 1789, au matin
  • Séance du samedi 18 juillet 1789
  • Séance du lundi 20 juillet 1789
  • Séance du mardi 21 juillet 1789
  • Séance du jeudi 23 juillet 1789, au matin
  • Séance du vendredi 24 juillet 1789
  • Séance du samedi 25 juillet 1789
  • Séance du lundi 27 juillet 1789
  • Séance du mardi 28 juillet 1789
  • Séance du mercredi 29 juillet 1789
  • Réunion dans les bureaux du 30 juillet 1789
  • Séance du jeudi 30 juillet 1789
  • Séance du vendredi 31 juillet 1789
  • Séance du samedi 1 août 1789
  • Séance du lundi 3 août 1789
  • Séance du mardi 4 août 1789
  • Séance du mercredi 5 août 1789
  • Séance du jeudi 6 août 1789
  • Séance du vendredi 7 août 1789
  • Séance du samedi 8 août 1789
  • Séance du dimanche 9 août 1789
  • Séance du lundi 10 août 1789, au matin
  • Séance du mardi 11 août 1789
  • Séance du mercredi 12 août 1789
  • Séance du jeudi 13 août 1789
  • Séance du vendredi 14 août 1789
  • Séance du lundi 17 août 1789
  • Séance du mardi 18 août 1789
  • Séance du mercredi 19 août 1789, au matin
  • Séance du jeudi 20 août 1789
  • Séance du vendredi 21 août 1789, au matin
  • Séance du samedi 22 août 1789, au matin
  • Séance du dimanche 23 août 1789
  • Séance du lundi 24 août 1789, au matin
  • Séance du mercredi 26 août 1789
  • Séance du jeudi 27 août 1789, au matin
  • Séance du vendredi 28 août 1789, au matin
  • Séance du samedi 29 août 1789
  • Séance du lundi 31 août 1789, au matin
  • Séance du mardi 1 septembre 1789, au matin
  • Séance du mercredi 2 septembre 1789, au matin
  • Séance du jeudi 3 septembre 1789, au matin
  • Séance du vendredi 4 septembre 1789
  • Séance du samedi 5 septembre 1789
  • Séance du lundi 7 septembre 1789, au matin
  • Séance du mercredi 9 septembre 1789, au matin
  • Séance du vendredi 11 septembre 1789, au matin
  • Séance du samedi 12 septembre 1789, au matin
  • Séance du jeudi 14 septembre 1789, au matin
  • Séance du mardi 15 septembre 1789, au matin
  • Séance du jeudi 10 septembre (1)

309 [Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [7 juillet 1789.]

Rien ne peut fleurir, rien ne peut prospérer sans cet ordre; et ce que vous avez déjà fait, Messieurs, en si peu de temps, annonce et devient un garant de ce que vous saurez achever. Mais jusqu'à ce dernier terme, la confiance sera incertaine, et une inquiétude générale troublera le bonheur public, éloignera de Paris un grand nombre de riches consommateurs, et détournera les étrangers de venir y verser leurs richesses. Enfin Paris, cette célèbre cité, Paris, cette première ville de l'Europe, ne reprendra son luxe et sa prospérité qu'à l'époque où l'on y verra régner cette paix et cette subordination qui calment les esprits, et qui donnent à tous les hommes l'assurance de vivre tranquilles et sans défiance sous l'empire des lois et de leur conscience.
« Vous jugerez, Messieurs, dans votre sagesse, s'il n'est pas temps bientôt de faire cesser ces persécutions multipliées auxquelles on est soumis avant d'arriver à Paris, et que l'on commence à éprouver à une très-grande distance de la capitale. Il est juste de s'en rapporter à cet é;j;ard à votre prudence et à vos lumières. Mais les amis de la prospérité publique doivent désirer que les abords de Paris rappellent bientôt au commerce et à tous les voyageurs que cette ville est, comme autrefois, le séjour de la paix, et qu'on peut de tous les bouls du monde y venir jouir avec cette confiance et liberté du génie industriel de ses habitants et du spectacle de tous les monuments que cette ville renferme dans son sein et que de nouveaux talents augmentent chaque jour.
« Mais, Messieurs, c'est au nom du plus grand intérêt que je dois vous entretenir un instant d'un sentiment qui remplit mon cœur et qui l'oppresse. Au nom de Dieu, Messieurs, plus de jugements de proscription, plus de scènes sanglantes! Généreux Français, qui êtes sur le point de réunir à tous les avantages dont vous jouissez depuis longtemps, le bien inestimable d'une liberté sage, ne permettez pas que de si grands bienfaits puissent être mêlés à la possibilité d'aucun reproche-Ah ! que votre bonheur pour devenir encore plus grand soit pur et sans tache I surtout conservez, respectez même dans vos moments de crise et de calamité ce caractère de bonté, de justice et de douceur qui distingue la nation française, et faites arriver le plus tôt possible le jour de l'indulgence et de roubli.
« Croyez, Messieurs, en ne consultant que votre cœur, que la bonté est la première de toutes les vertus. Hélas nous ne connaissons qu'imparfaitement cette action, celte force invisible qui dirige et détermine les actions des hommes 1 Dieu seul peut lire au fond des cœurs et juger avec sûreté, juger en un moment de ce qu'ils méritent de peine ou de récompense. Mais les hommes ne peuvent rendre un jugement, les hommes surtout ne peuvent ordonner la mort de celui à qui le ciel a donné la vie, sans l'examen le plus attentif et le plus régulier.
« Je vous présente cette observation, cette demande, cette requête, au nom de tous les motifs capables d'agir sur les esprits et sur les âmes; et j'espère de votre bonté que vous me permettez d'appliquer ces réflexions générales ou plutôt l'expression de ces sentiments si vifs et si profonds, à une circonstance particulière et du moment. Je dois le faire d'autant plus que si vous aviez une autre opinion que la mienne, j'aurais à m'excuser d'un tort auprès de vous, dont je dois vous rendre compte.
« Mardi, jour de mon arrivée à Paris, j'appris à
Nogent que M. le baron de Bezenval avait été arrêté à Villenauxe, et cette nouvelle me fut confirmée par un gentilhomme seigneur du lieu, qui, sans connaître particulièrement M. de Bezenval, mais animé par un sentiment débouté, fit arrêter ma voiture pour me témoigner son inquiétude et me demander si je ne pouvais pas être en secours à M. le baron de Bezenval qui était parti pour la Suisse avec permission du Roi.
« J'avais appris la veille les malheureux événements de Paris et le sort infortuné de deux magistrats accusés et exécutés rapidement. Mon âme s'émut, et je n'hésitai point à écrire de mon carrosse ces mots-ci à MM. les officiers municipaux de Villenauxe :
« Je sais positivement, Messieurs, que M. de Bezenval, arrêté par la milice de Villenaux, a eu permission du Roi de se rendre en Suisse dans sa patrie. Je vous demande instamment, Messieurs, de respecter cette permission dont je vous suis garant, et je vous en aurai une particulière obligation. Tous les motifs qui affectent une âme sensible m'intéressent à cette demande. M. de *** veut bien se charger de ce billet que je vous écris dans ma voiture, sur le grand chemin de Nogent à Versailles.
« J'ai l'honneur d'être, etc.
« Ce mardi, 98 juillet 1789. »
« J'ai appris, Messieurs, que ma demande n'a point été accueillie par MM. les officiers municipaux de Villenaux, parce qu'ils vous avaient écrit pour recevoir vos ordres. Eloigné de Paris pendant les malheureux événements qui ont excité vos plaintes, je n'ai aucune connaissance particulière des torts qui peuvent être reprochés à M. de Bezenval ; je n'ai, jamais eu de relations de société avec lui. Mais la justice m'ordonne de lui rendre, dans une affaire importante, un témoignage favorable. Il était commandant pour le Roi dans la généralité .de Paris où, depuis deux à trois mois, il a fallu continuellement assurer la tranquillité des marchés, protéger des convois de grains ; il était donc nécessaire d'avoir continuellement recours au commandant détenu maintenant à Villenauxe ; et quoique, dans l'ordre ministériel, j'aurais dû m'adresser au secrétaire d'Etat de la guerre, qui aurait transmis les demandes du ministre des finances au commandant des troupes, M. de Bezenval m'écrivit fort honnêtement que cette marche indirecte pouvant occasionner de Ja lenteur dans le service public, il m'invitait à lui donner des instructions directes, et qu'il les exécuterait ponctuellement. J'adoptai cette proposition, et je ne puis rendre trop de justice au zèle et à l'activité avec lesquels M. de Bezenval a répondu à mes désirs, et j'ai remarqué constamment qu'il réunissait de la modération et de la prudence à l'activité militaire, en sorte que j'ai souvent eu occasion de le remercier de ses soins et de son attention soutenue. Voilà, Messieurs, ce qui m'est connu de ce général, en ma qualité d'homme public.
« Je dois vous dire ensuite, de la part du Roi, que Sa Majesté honore depuis longtemps cet officier de ses bontés. Je ne sais de quoi il peut être accusé auprès de vous ; mais soumis aux lois de la discipline militaire, il faudrait peut-être des titres d'accusation bien formels pour l'empêcher de retourner dans sa patrie ; et comme étranger, comme membre distingué d'un pays avec lequel la France a depuis si longtemps des relations d'alliance et d'amitié, vous aurez sûrement pour M. de Bezenval tous les égards qu'on

Find this volume in SearchWorks
https://purl.stanford.edu/bm916nx5550
Stanford University
  • SU Home
  • Maps & Directions
  • Search Stanford
  • Terms of Use
  • Copyright Complaints

© Stanford University, Stanford, California 94305